La fin des dépôts excessifs
Pour de nombreuses années, le dépôt de garantie (dépôt de garantie) était un obstacle important et non réglementé sur le marché locatif néerlandais. Dans le secteur libre, il était courant que les bailleurs exigent des dépôts équivalant à trois, quatre, ou même davantage de mois de loyer. Cette pratique créait une barrière financière considérable pour les locataires, immobilisant des milliers d'euros et entraînant fréquemment des litiges quant à leur restitution. Il n'existait pas de plafond légal, donnant aux bailleurs un levier pour exiger des sommes exorbitantes, en particulier auprès des expatriés ou de ceux perçus comme des locataires à risque plus élevé. Cet environnement non réglementé était un point majeur de discorde et un symbole du déséquilibre de pouvoir sur le marché.
Cette situation a radicalement changé avec l'introduction de la Loi sur la bonne gestion des bailleurs (Wet goed verhuurdersschap), qui est entrée en vigueur le 1er juillet 2023. Cette législation historique a introduit un plafond clair et juridiquement contraignant sur le montant qu'un bailleur peut demander comme dépôt de garantie, apportant une régulation tant attendue à la pratique.
La règle : plafond de deux mois de loyer nu
La loi est simple et explicite : pour tous les nouveaux contrats de location signés à partir du 1er juillet 2023 inclus, le dépôt de garantie ne peut pas dépasser deux fois le loyer nu mensuel (kale huur). Le « loyer nu » est le loyer de base du bien, excluant les coûts supplémentaires tels que les charges de service (servicekosten), les services publics, ou d'autres frais. Par exemple, si le loyer nu d'un bien est de 1 500 €, et les charges de service sont de 150 €, le dépôt légal maximal est de 3 000 € (2 × 1 500 €). Toute clause contractuelle dans un nouveau bail exigeant un montant supérieur est juridiquement nulle, et un locataire ne peut pas être obligé de le payer.
Objet et application
L'objectif principal du plafond est double : améliorer l'accès des locataires au marché locatif en réduisant le fardeau financier initial, et réduire le potentiel d'abus financier par des bailleurs détenant des sommes inutilement importantes provenant des fonds des locataires. La loi n'est pas qu'une simple directive ; elle a des dents sérieuses. Les municipalités (gemeenten) sont chargées de l'application et disposent du pouvoir d'infliger des amendes substantielles aux bailleurs qui enfreignent cette règle. Cette nouvelle réglementation représente l'une des plus importantes réformes pro-locataires dans le droit locatif néerlandais récent, visant à rendre le marché plus équitable et plus accessible. Les locataires signant de nouveaux baux doivent être pleinement conscients de ce droit et contester toute demande qui dépasse le plafond légal de deux mois.