Un éventail de vérifications
Le terme keuring est un mot néerlandais large pour tout type d'inspection formelle, de sondage ou d'examen. Dans le monde de l'immobilier et des locations, il peut se référer à une grande variété d'évaluations, chacune avec un objectif différent. Ce n'est pas un seul événement standardisé mais une catégorie d'activités. Par exemple, avant d'acheter une maison, un futur propriétaire commandera presque toujours une bouwkundige keuring (inspection structurelle) pour identifier d'éventuels défauts cachés. Pour les locataires, un keuring est plus susceptible d'apparaître dans le contexte de la sécurité ou de l'entretien. Il peut s'agir de la vérification périodique légalement requise de la chaudière de chauffage central (CV-ketel) ou d'une inspection par les pompiers (brandweer) pour vérifier les normes de sécurité dans un grand immeuble. Il pourrait aussi faire référence à une inspection réalisée par le Huurcommissie (Rent Tribunal) afin d'évaluer la gravité des défauts d'entretien signalés par un locataire qui cherche une réduction de loyer.
Comprendre le contexte précis d'une keuring est crucial. Est‑ce un contrôle de routine imposé par la loi ? Est‑ce une évaluation demandée par le bailleur pour planifier l'entretien futur ? Ou s'agit‑il d'une inspection contentieuse dans le cadre d'un litige ? La nature de la keuring détermine qui l'effectue, qui en paie les frais, et quelles en sont les conséquences. Pour les inspections de sécurité de routine comme celle d'une chaudière de chauffage central (CV-ketel), le bailleur est généralement responsable de les organiser et d'en payer les frais. Pour une étude structurelle sur une propriété que vous envisagez d'acheter, c'est vous qui la commandez et en payez les frais. Si la Huurcommissie inspecte votre appartement pour des défauts, le coût fait partie des frais administratifs liés au dépôt du dossier. Les locataires doivent toujours être clairs sur l'objectif de toute keuring effectuée sur leur bien locatif et ont le droit d'en être informés à l'avance.
La vérification de l'étiquette énergétique
L'une des inspections les plus courantes pertinentes pour les locataires est celle qui aboutit à une energielabel (certificate de performance énergétique). Depuis 2015, il est obligatoire pour les propriétaires de fournir une energielabel à un nouveau locataire lors de la signature d'un contrat de location. Cette étiquette, qui évalue une propriété de A++++ (la plus efficace) à G (la moins efficace), donne une indication de la consommation d'énergie du logement pour le chauffage, le refroidissement et l'eau chaude. La note est déterminée par un inspecteur certifié (energieadviseur) qui réalise une keuring du bien, évaluant des éléments tels que l'isolation, le type de fenêtres (simple, double ou triple vitrage) et l'efficacité des systèmes de chauffage et de ventilation. Bien que le locataire n'organise pas cette keuring, son résultat a un impact financier direct sur le locataire par le biais de ses factures mensuelles d'énergie.
Une mauvaise étiquette énergétique peut être un signal d'alerte important, indiquant des coûts de chauffage élevés en hiver. Plus important encore, l'energielabel fait partie du système officiel d'évaluation du logement (woningwaarderingsstelsel ou WWS), qui détermine le loyer légal maximal pour les propriétés dans le secteur réglementé. Un meilleur étiquette énergétique donne plus de points, permettant un loyer maximal plus élevé. Cela incite les propriétaires à investir dans des améliorations écoénergétiques. Cependant, un locataire sceptique pourrait remettre en question l'exactitude d'une vieille étiquette ou se demander si le propriétaire a choisi un inspecteur réputé pour être 'généreux'. Bien que le système soit destiné à être objectif, l'energielabel fournit des informations cruciales que les locataires doivent examiner avant de signer un bail, car il se traduit directement en confort et en coût.