Séjours à court terme sans protection du locataire
Un contrat de location saisonnière (huurovereenkomst voor vakantieverhuur) est un type spécifique de contrat utilisé pour louer un logement pour une courte période fixe à des fins récréatives ou touristiques. La chose la plus importante à comprendre est que ces accords sont, par la loi, destinés à un « usage à court terme » (gebruik van korte duur) et sont donc explicitement exclus de la grande majorité des lois néerlandaises de protection des locataires (huurbescherming). Cela signifie que le bailleur peut résilier le contrat à la fin de la période convenue sans nécessiter de raison juridique, que le loyer n'est soumis à aucune forme de contrôle des loyers, et que le locataire n'a pas le droit de rester à long terme. Ce type d'accord est généralement utilisé pour les maisons de vacances, les locations de type Airbnb et les villages de vacances.
Caractéristiques clés
La caractéristique déterminante d'une location de vacances est son objectif : la récréation, et non la résidence. Le contrat aura une date de début et de fin claires, et il n'y a pas d'attente de renouvellement ou de poursuite. Le bailleur a le droit absolu de récupérer son bien à la fin de la durée convenue. Cette absence de sécurité est le compromis fondamental pour la flexibilité d'un séjour à court terme. Ces accords sont également soumis aux règles municipales locales, qui peuvent être très strictes. Dans des villes comme Amsterdam, par exemple, il existe des restrictions strictes sur le nombre de nuits par an pendant lesquelles une propriété peut être louée à des fins de vacances et souvent l'exigence pour le propriétaire de détenir un permis spécial.
La zone grise du « court séjour »
Une zone grise juridique peut exister avec des contrats étiquetés « court séjour » (shortstay), lesquels visent souvent les expatriés ou les professionnels nécessitant un logement temporaire pour quelques mois. Alors que les propriétaires peuvent tenter d'utiliser un contrat qui affirme être destiné à un « usage à court terme » pour éviter la protection des locataires, les tribunaux examineront la nature réelle du séjour. Si le but de la location est clairement la résidence temporaire (par exemple, pour un projet professionnel de 4 mois), et que le logement est la résidence principale du locataire pendant cette période, un juge peut estimer qu'il ne s'agit pas d'une location de vacances et que certaines protections des locataires s'appliquent. Il s'agit d'un domaine complexe du droit, et les locataires sous contrat de « court séjour » qui font face à une expulsion devraient demander un avis juridique auprès d'une organisation telle que le Juridisch Loket.