Le devoir légal du bailleur d'être équitable
La conformité avec les lois anti-discrimination n'est pas un élément optionnel pour les bailleurs aux Pays-Bas; c'est une exigence légale fondamentale. Il est illégal pour un bailleur ou un agent immobilier de discriminer un locataire potentiel sur la base de la race, de la nationalité, de la religion, du genre, de l'orientation sexuelle ou du handicap. Malgré cela, la discrimination sur le marché du logement demeure un problème grave et répandu. Pour lutter contre cela, le gouvernement a introduit une législation spécifique pour rendre les bailleurs plus responsables.
La 'Loi sur la bonne gestion locative' (Wet goed verhuurderschap)
La pierre angulaire de la conformité à la non-discrimination est la Wet goed verhuurderschap. Cette loi, qui s'applique à tous les bailleurs, établit un ensemble de sept règles obligatoires pour une bonne gestion locative. La première et la plus importante de ces règles est l'obligation de prévenir la discrimination. La loi exige que les bailleurs doivent : 1. Utiliser une procédure de sélection claire et transparente. 2. Utiliser des critères de sélection objectifs et raisonnables. Par exemple, ils peuvent fixer des exigences de revenus, mais ils ne peuvent pas exprimer une préférence pour 'expatriés' ou 'aucune famille'. 3. Justifier leur choix de locataire. Si un candidat refusé demande pourquoi il n'a pas été choisi, le bailleur doit être en mesure de fournir une explication claire fondée sur ses critères objectifs. Cette législation vise à éloigner le processus de sélection des caprices subjectifs et à le diriger vers un système équitable et démontrable.
Application et signalement
Une partie cruciale de la nouvelle loi est le mécanisme d'application. Chaque gemeente est désormais tenu d'établir un meldpunt (une ligne directe ou un centre de signalement) où les locataires et les chercheurs d'appartement peuvent signaler des cas de discrimination et d'autres formes de mauvaise conduite des bailleurs. La municipalité a le pouvoir d'enquêter sur ces plaintes et peut infliger des amendes importantes aux bailleurs reconnus coupables de violation des règles anti-discrimination, avec des sanctions pouvant atteindre 20 000 € ou plus pour les contrevenants répétés. Bien que prouver une discrimination puisse être difficile, le signalement est une étape cruciale pour tenir les mauvais bailleurs responsables et aider les autorités à identifier les schémas de comportements illégaux.