Inapplicable légalement dans presque tous les cas
Un 'landlord break clause'—une clause dans un contrat de location qui prétend accorder au bailleur le droit unilatéral de résilier prématurément le bail—est, dans la grande majorité des cas, nul et totalement inopposable aux Pays-Bas. C'est un exemple classique d'une clause contractuelle qui entre directement en conflit avec les lois obligatoires de protection des locataires (dwingend recht van de huurbescherming). Le système néerlandais dans son ensemble est conçu pour offrir aux locataires une sécurité d'occupation et pour empêcher les bailleurs de les expulser sur un coup de tête. Un bailleur ne peut pas utiliser une clause rédigée dans un contrat pour se doter de pouvoirs que la loi lui refuse explicitement.
Les seuls motifs valables de résiliation
Un bailleur ne peut pas simplement 'donner congé'. Il ne peut résilier un bail résidentiel que sur la base d'une liste très limitée et exhaustive de motifs prévus dans le Code civil néerlandais. Les principaux motifs sont: 1. Le locataire ne se comporte pas en bon locataire (par exemple, des arriérés de loyer importants, causant un trouble grave). 2. Le bailleur a besoin d'utiliser d'urgence le bien pour son propre usage (dringend eigen gebruik), ce qui est soumis à un test légal très strict et à un équilibre des intérêts par un juge. 3. Le bailleur dispose d'un plan d'urbanisme qui prévoit la démolition ou la rénovation à grande échelle du bien. Même si le bailleur croit avoir l'une de ces raisons valables, si le locataire n'accepte pas de partir, le bailleur doit saisir le tribunal et obtenir l'ordonnance d'un juge pour résilier le bail. Une clause contractuelle simple ne suffit pas.
L'exception de la clause diplomatique
La seule clause de rupture largement reconnue et juridiquement valable pour un bailleur est la clause spécifique diplomatenclausule (clause de bail diplomatique ou provisoire). Cette clause est conçue pour un bailleur qui s'absente temporairement (par exemple, un expatrié en mission à l'étranger) et prévoit de réoccuper son propre logement à son retour. Cette clause doit être formulée correctement et indiquer explicitement que le bailleur reviendra vivre dans le bien. Elle leur permet de résilier le bail pour cette raison précise et préalablement convenue. Toute autre 'clause de rupture par le bailleur' mal formulée devrait être considérée comme dépourvue de valeur juridique par le locataire.